BDSM et punitions ; sixième partie : un recadrage(2)

A consulter  aussi  l’article de ma Maîtresse sur son blog:  
http://dansletempledestourments.blogspot.fr/?zx=e963a38208d788c8 

Après quelques discussions, Maître Pierre  remarque que je ne suis pas vraiment en tenue de soumis (je suis alors en tenue de ville, arrivant directement de mon travail). Je me tourne vers ma Maîtresse qui confirme que je dois aller me déshabiller.


Quelques brèves hésitations avant de re-rentrer dans le séjour de Maître Pierre où sont les autres participants. Je vais me retrouver nu devant une Dame que je ne connais absolument pas !!! Ayant été élevé, dans mon enfance, dans des milieux catholiques assez stricts, j’ai longtemps eu une pudeur excessive et me mettre nu, hormis devant des proches, n’était pas chose aisée pour moi.
J’ai beaucoup évolué là dessus fort heureusement, notamment avec la découverte du BDSM, mais ne pense pas être devenu exhibitionniste. La mise à nu n’est jamais anodine pour moi, même avec ma Maîtresse. Ce qui du reste permet de garder un intéressant petit côté humiliant à ma nudité surtout lorsque ma Maîtresse fait intervenir d’autres Maîtresses (je suis moins gêné avec les Maîtres) ou lors de soirées avec des personnes extérieures.
Petit effort sur moi-même, donc, pour revenir dans le séjour de Maître Pierre…

La rencontre débute de manière fort agréable ce qui contribuera à me détendre un peu. Partage d’un délicieux gâteau préparé et apporté par ma Maîtresse arrosé par du champagne qu’apporte soumis D.  Je participe au service du champagne; Ma Maîtresse remarque que je tremble un peu…

La Dame nous quitte au cours de ce dessert.

Après cet agréable épisode, retour aux raisons de ma présence ici.  J’ai remis à ma Maîtresse une feuille où sont listées les fautes que j’ai commises depuis notre dernière rencontre et notamment celles nécessitant ce recadrage.
J’écoute agenouillé devant Elle la lecture par ma Maîtresse devant les autres participants de cette liste des fautes.
 Elle me demande de m’expliquer sur mes comportements récents. Je tente, non pas de justifier, car je sais que ce n’est pas justifiable (d’autant plus que je suis sorti ainsi de mon rôle de soumis), mais d’expliquer des réactions plus ou moins incontrôlées dues selon moi à un état de manque après des rencontres particulièrement intenses.
J’écoute et comprends les réponses et avis de ma Maîtresse qui demande ensuite à Maître Pierre de me donner son avis. Celui-ci appuie les propos de ma Maîtresse et me rappelle entre autres que je ne suis pas dans une situation où je peux attendre du 24h/24 (ce qui d’ailleurs ne me parait pas souhaitable). Je sais que je devrai par moments faire de gros efforts, même si çà ne sera pas facile.
Ma Maîtresse m’annonce que dans un premier temps, Maître Pierre va me faire découvrir de nouvelles pratiques, et que ce n’est qu’après que je subirai la punition « physique ».
Mais sans doute que cette première partie fut pour moi réellement la punition physique…

Maître Pierre demande à soumis D. d’aller chercher « la » chaise. Soumis D revient alors avec une chaise trouée sur roues sur laquelle Maître Pierre me demande de m’asseoir.

Commence une phase particulièrement angoissante pour moi et qui me semble interminable, de préparatifs accompagnés d’explications sur les précautions à prendre données par Maître Pierre à ma Maîtresse. J’ai immédiatement compris que j’allais subir ce que je redoutais: l’introduction d’une sonde urinaire dans l’urètre.  Je me rappelle que ma Maîtresse avait émis des réserves sur cette pratique lorsqu’il en avait parlé lors de la soirée de Janvier. Je sais aussi (pour avoir lu des textes à ce sujet) qu’il y a des risques si c’est mal pratiqué.

De plus, il a été décidé que je n’aurai pas de cagoule pour que je puisse voir ce qu’on me faisait…

Bref toutes les conditions sont réunies pour attiser ma peur, surtout que Maître Pierre indique qu’il faut m’attacher les jambes pour éviter les coups de pied pendant qu’il introduit la sonde. Je me dis que çà doit-être très douloureux, pour qu’il craigne ce genre de réaction… Il m’attache sur la chaise en me faisant positionner vers l’avant de manière à ce que mon sexe soit bien accessible, puis sort le matériel tout en donnant des explications à ma Maîtresse. J’essaie de masquer mon angoisse durant ces préparatifs. Heureusement, ma Maîtresse est à côté de moi ; il est hors de question pour moi que j’émette la moindre protestation et je me laisse faire docilement: je dois me montrer digne d’Elle. Sa présence, sa voix me rassurent un peu…


Pour compléter, Maître Pierre me recommande si je ressens encore des douleurs urinaires au bout de 3 jours, de faire faire une analyse d’urines et de lui communiquer. Cette recommandation ne me rassure pas vraiment… Ma Maîtresse me demandera à plusieurs reprises de la tenir informée dans les jours qui viennent; d’autres Maîtresses n’auraient sans doute pas autant d’attention envers leur soumis…

Et puis, il commence à introduire la sonde très progressivement en insistant sur le fait qu’il ne faut surtout pas forcer… Je retiens mon souffle… plutôt désagréable, comme sensation, mais pas vraiment douloureux.

Maître Pierre me montre la sonde rentrée au maximum; je suis impressionné par la longueur qu’il a rentrée…
Il la ressort en grande partie pour que ma Maîtresse puisse à son tour s’exercer à la rentrer. Je retiens à nouveau mon souffle, mais ma Maîtresse y va très délicatement et tout se passe bien…
La sonde m’est retirée. Je commence à me détendre un peu…

Maître Pierre présente alors à ma Maîtresse différents objets et instruments; qu’il utilise en CBT. Manifestement, il y en a qui doivent faire souffrir plus que ce que j’ai subi, à en croire soumis D. qui en a subi certains la veille.
Maître Pierre choisit un plug avec un anneau au bout qu’il m’introduit dans l’urètre; il me montre le résultat; c’est vrai que la décoration est assez originale…
Le plug retiré, ma Maîtresse choisit d’essayer un rasoir sans tête présenté par Maître Pierre : quelques craintes à nouveau n’ayant aucune idée de l’effet que çà peut provoquer, mais finalement quelque chose de plutôt agréable, style vibro-masseur… 


Je comprends que Maître Pierre aurait encore plein de choses à me faire découvrir, mais ma Maîtresse juge qu’on peut s’arrêter là pour cette initiation.


J’ai tout de même encore droit à une cage cadenassée avec des pointes à l’intérieur ; je vais garder cette cage jusqu’à la fin de la rencontre; à un moment, ma Maîtresse s’amuse à appuyer dessus ce qui accentue l’effet des pointes… Ma Maîtresse plaisante sur la possibilité que la clef se perde et que je doive rentrer chez moi avec cet équipement  en ce jour de … la Saint Valentin.  Je ne me sens déjà plus en situation de punition…

2 réflexions au sujet de « BDSM et punitions ; sixième partie : un recadrage(2) »

  1. arc_en_ciel_

    Bonsoir Ludic,

    Je viens de vous lire, il est vrai que pour sa Maîtresse, son Maître, on aime à le servir, lui obéir, souffrir, gémir, faire honneur qu'Elle, qu'Il soit présent (e)ou pas, vous préférez la première ayant le bonheur de la fierté d'Elle.
    Un recadrage est quelque fois nécessaire, on retient la leçon, on apprend de ses fautes ou erreurs, on avance, on grandit.
    Parfois on se sent petit tout petit par la faute commise, insolence et impulsivité pour moi par deux fois pour vous autre chose, chaque personne est différente, et nous aimons bien agir, malgré le manque qui est là, les aléas de la vie, l'attente, que l'on gère comme l'on peut.

    Question de caractère aussi je pense, et quand la confiance est là tout va. L'on peut attendre, attendre, les retrouvailles n'en sont que plus intenses, marque l'esprit, le corps, le coeur.

    Je vois cette cage qui me rappelle D chez Maître Pierre et je n'avais pas remarqué qu'elle portait des piques aie
    Elles entrent dans la chair D a porté cette cage plusieurs heures sans broncher un Soumis Exceptionnel.

    Votre belle Maîtresse a la maîtrise de son art, Maître Pierre maîtrise également l'art du BDSM dans la confiance et le respect des personnes qi lui sont confiées, c'est l'apanage des Maître (esse) digne de ce titre n'est ce pas ?

    Mon respect à Vous, en ce qui me concerne, un soumis, une soumise aucun des deux n'a une infériorité, utopie à mon humble avis de dire ceci.

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  2. LUDIC

    Bonsoir Arc_en_ciel,

    Merci pour votre commentaire. Les recadrages et les punitions doivent en effet permettre, comme vous dites, d'avancer et de grandir. Sans prétendre ne plus en mériter, je pense que je retiendrai les fautes que j'ai commises et essaierai de ne plus les refaire.
    C'est sûr que l'état de manque peut induire des doutes qui n'ont pas leur raison d'être si on garde une totale confiance en l'Autre. En ce sens, l'état de manque ne peut en aucun cas être une excuse pour des débordements.
    Une soumise a une supériorité sur un soumis dans une certaine conception du BDSM; je l'ai appris récemment, mais cette hiérarchie ne me déplait finalement pas…
    Avec mes amitiés,

    Ludic

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